Comme on en a déjà
écrit parmi les premiers, cela fait presque un an qu'une mère hongroise
n'arrive pas rentrer en Hongrie avec son fils de l'île de l'Océan Pacifique, de
Bora Bora. Selon les affirmations de la femme, son mari l'y a emmenée en la
trompant de dire que cela sert pour arranger les problèmes de leur mariage.
Pourtant à la place
d'une heureuse fin c'est un cauchemar qui a commencé – nous avons appris de la
petite sœur de Patricia. Elle a raconté que le mari a agressé sa grande sœur,
il a confisqué son passeport et a détruit les billets d'avion de retour. Même
maintenant, il fait tout afin d'enlever leur enfant de la mère en la déclarant
folle.
On peut lire la
lettre honnête et profondément touchante de Patricia Nyíri-Kovács, envoyée
d'une distance de plus que 13 mille kilomètres, la première fois dans son
intégralité ici en bas :
« Je voudrais
remercier à ma famille et à mes amis qu'ils sont à côté de moi et qu'ils me
soutiennent. C'est eux qui me donnent chaque jour de l'énergie et de la force
malgré la grande distance qui nous sépare.
Je pense d'avoir tout
fait pour ce mariage, pour qu'il marche et pour que mon fils puisse grandir
dans un environnement heureux avec plein d'amours. Je ne voulais pas qu'il soit
l'enfant des parents divorcés, surtout dans une situation où les parents vivent
dans des pays différents. Je me suis beaucoup battu pour mon mari, pour notre
mariage et pour moi. J'ai essayé de me calmer moi-même, en me disant que je
n'ai pas pris une mauvaise décision quand j'ai choisi cette personne pour mon
compagnon.
Ce n'est que
maintenant, rétrospectivement que je vois que j'avais la honte d'avouer même à
moi-même que j'ai fait une faute énorme et que j'étais très naïve. Je ne nie
pas que j'avais peur de l'avis des autres, surtout de ceux de mes parents.
J'avais peur de leur réaction si je me décide de me divorcer. Mais – et il est
terrible de dire cela – j'avais peur de mon mari, je ne savais pas de quoi il
est capable et quand il réalisera ses chantages. C'est ma peur et ma naïveté
qui sont les vraies causes du fait que maintenant je dois me battre pour mon
enfant dans cette île qui se trouve au bout du monde. Je sais que pour beaucoup
cet endroit, la Polynésie française, est le synonyme du paradis. Je pense que
cela serait mon cas également si j'y étais un simple touriste. Mais en ce
moment, pour moi, cet endroit est égal d'un vrai cauchemar et il faudrait que
je m'en réveille rapidement.
Depuis que j'ai pris
le choix de vouloir que notre vie avec mon mari se sépare, j'ai toujours
cherché une solution normale, ce qui apporte le moins de douleur possible et ce
qui fait du mal le moins possible à l'enfant. Mais ce n'était pas possible d'en
parler tranquillement avec mon mari. Comme déjà avant, il m'a toujours menacée
quand j'ai avancé le sujet.
Je sais que vu de
l'extérieure il est incompréhensible qu'après autant d'humiliation physique –
car j'en ai eu malheureusement beaucoup – et psychique, pourquoi je
suis restée avec mon mari et pourquoi j'ai essayé à sauver notre mariage même
dans l'après-dernier moment. En effet, jusqu'à ce que je ne sois pas tombée
enceinte, mon mari ne s'est pas comporté ainsi. Bien sûr, maintenant, en
réfléchissant rétrospectivement, il
y avait des signes avertissants déjà antérieurement, mais une femme amoureuse
peut s'en passer facilement, en tout cas moi, j'ai fait ainsi. Notre relation a
commencé à se dégrader vraiment quand notre fils, Noah, est né. A partir de ce
moment, j'étais exposée tout le temps à ses humiliations. Ce qui était encore
pire c'est que pour lui, l'éducation de l'enfant n'était pas une responsabilité
commune mais c'était plutôt lui qui a établi les règles. Il a
« dressé » notre enfant depuis son petit âge. Il l'a fait se mettre
au garde-à-vous, le petit devait obligatoirement le saluer, il l'a fait se
baisser, s'agenouiller, il lui a appris comment regarder méchamment et il lui a
valorisé l'agressivité. Mon mari, lui-même a dit de plusieurs reprises qu'il ne
faut pas que Noah soit proche de moi car cela ferait du mal à l'enfant et par
conséquent il ne deviendra pas sain, fort et indépendant. Cependant, mon mari
n'a jamais changé une seule fois une couche, la nuit il dormait avec les boules
quies afin qu'il n'entende pas le pleur de l'enfant, il ne l'a jamais habillé
et même quand Noah était malade mon mari
n'a jamais passé même pas une moitié de nuit à côté de lui. Mon mari, avant la
première audition du tribunal, n'a jamais passé une journée entière avec
l'enfant.
J'ai essayé plusieurs
fois laisser le petit avec lui ou l'inviter à être à trois avec nous mais il
l'a toujours refusé, le plus souvent en disant qu'il est trop fatigué. Il ne
lui convenait que maximum 10-15 minutes avec des choses agréables, faciles mais
jamais plus. Il n'a jamais préparé à mangé ni à moi ni à l'enfant, il s'est
fait servir jour et nuit. Il a commencé à regarder uniquement son intérêt au
point que les disputes de tout les jours étaient inévitables. J'ai emmené avec
moi du Collège reformé de Sárospatak et de ma famille, le système des
responsabilités égales et les droits égaux et c'est cela que je voulais et que
je veux toujours transmettre à mon fils. C'est alors dans l’intérêt de nous
deux que je ne pouvais pas laisser que mon mari nous écrase. Cependant, mon
mari a essayé de me faire croire systématiquement, chaque jour que c'est avec
moi qu'il y a un problème, il m'a fait de la chantage et il m'a menacée qu'en
utilisant sa fortune, il me fera enlever l'enfant. Je n'ai pas osé d'en parler
ni à mes parents ni à d'autres personnes, je n'ai demandé d'aide que de sa sœur
mais en vain.
Mon mari a tout
essayé pour me séparer avec Noah de ma famille. Il n'a pas pu supporter de voir
notre relation très proche et l'attachement de Noah aux grands parents. Il m'a
répété sans cesse que désormais c'est lui, moi et l'enfant la famille et
personne d'autre. Pour moi, la famille signifie la grande famille et je veux
que mon fils ait de grand mère et de grand père. Malheureusement, mon mari
attaque sans cesse ma famille devant Noah et quand je l'ai de nouveau après une
semaine avec son père, il me répète les mauvaises choses qu'il a entendu de son
père. Mon mari ne laisse pas que je parle avec Noah quand il est chez lui, je
ne sais rien de lui pendant la semaine quand il est chez son père.
Je ne sais pas
pourquoi j'ai cru que notre mariage peut s'arranger et notre enfant pourra
avoir un père et une mère ensemble. Du moins, j'ai essayé de me faire croire à
moi-même. Mais en réalité j'avais très peur. J'avais peur que mon mari réalise
son chantage et se suicide avec l'enfant ou il brise notre vie. Et en tant que
mère, la seule chose qui est beaucoup plus importante que moi, c'est Noah,
c'est sa vie. Si ma vie ne pouvait pas être normale, au moins la sienne puisse
être vivable.
A cause de ma peur,
aujourd'hui, nous payons, tous les deux, très cher. L'année dernière, après
quatre années de vie commune, j'ai pris le décision de me divorcer et
recommencer une nouvelle vie normale avec mon fils. J'avais toujours peur mais
j'ai compris clairement qu'à côté de mon mari la vie du petit est pénible et
sera toujours pénible. Je n'ai jamais pensé que notre véritable calvaire
commence au moment où mon mari apprend – à l'aide des moyens malhonnêtes, en
installant un logiciel d'espionnage sur mon ordinateur – que je veux le
quitter. C'est lui qui m'a avoué d'avoir écouté mes conversations
téléphoniques.
Enfin, j'ai pu
réfléchir et voir clairement. J'ai compris que même si c'est très difficile à
avouer à moi-même, mon mari est une personne menteuse, méchante et un excellent
manipulateur. Il a obtenu par fraude que cela soit le tribunal de Polynésie
française qui agisse dans notre affaire. Il a déclaré la Polynésie française
comme notre domicile fixe, sans mon insu en confisquant nos documents
officiels. Novembre dernier, il a confisqué mon passeport et celui de mon fils
et il ne m'a rendu le mien qu'après être sûr que je ne peux pas quitter l'île à
cause de la procédure juridique. J'ai compris également très lentement que sa
motivation unique c'est l'argent, la seule chose à laquelle il est vraiment
attaché.
En ce moment, il est
en procès contre l'une des plus grandes banques du monde et il espère de
pouvoir payer beaucoup moins d'impôt grâce aux réglementations fiscales
polynésiennes ,s'il gagne le procès. Ce n'est pas son désir d'être riche qui me
dégoute mais plutôt le fait que c'est la seule chose qui lui est importante.
Dans ma famille je n'ai jamais souffert de privation mais j'ai appris que ce
sont les qualités humaines qui comptent. Je n'avais jamais besoin de son
argent. Puisqu'il n'a jamais dépensé de l'argent pour moi ou pour l'enfant
c'est moi qui a tout acheté. Je l'ai trouvé bizarre mais je n'ai pas fait de
scandales car j'avais un travail bien payé. Je ne sais pas pour quelle raison
il fait des économies mais aujourd'hui je vois déjà que c'est la chose la plus
importante de loin pour lui, tout et tout le monde n'est qu'un moyen pour en
avoir plus.
Je ne veux pas que
cette personne manipulatrice, agressive, insensible et qui viole la lois puisse
éduquer un adulte de notre fils. Je voudrais que le procès se déroule d'une
manière transparente soit en France – car mon mari est de nationalité française
– mais davantage en Hongrie. En ce moment le petit passe chaque deuxième
semaine avec son père. Dans une situation normale cela est tout à fait
acceptable, mais mon mari fait du mal chaque fois à mon fils. Mon fils pleure
en hurlant chaque fois quand je dois le donner à mon mari. En plus, mon mari
dans ces situations n'essaie pas le calmer mais claque violemment la porte de
la voiture sur le fils de trois ans qui ne veut pas quitter sa mère. Je ne veux
pas que cela continue ainsi !
Il est possible que
j'étais dans toute cette affaire incroyablement naïve mais en m'écoutant
peut-être d'autres femmes qui sont dans une situation pareille peuvent
apprendre de ma naïveté, des mes fautes. Elles peuvent apprendre à travers mon
cas qu'il est erroné d'essayer à sauver un mariage à tout prix. Mon enfant a
besoin de l'amour, de paix et de calme. Je pense que c'est mieux pour lui
d'être avec une mère naïve qu'avec un homme qui considère son enfant comme un
objet. La même façon qu'il a fait avec sa femme à partir de sa grossesse. Je
voudrais récupérer nos affaires personnelles. Les jouets de mon fils, nos
livres, nos meubles, mes vêtements et mes documents que mon mari – qui n'a pas
de domicile déclaré en France alors qu'il est de nationalité française – a fait
fermer l'année dernière dans un dépôt à Paris dont j'ignore la localisation
précise.
Je voudrais récupérer
mon fils, je veux qu'on puisse récupérer tout les deux notre liberté et notre
vie normale, calme, tranquille, digne à une personne européenne. C'est la
raison pour laquelle je me suis tournée vers le publique international et je
demande de l'aide. »